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Les très riches heures de la troupe Guy de Larigaudie - 9ème Paris FSE.

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30 mars 2009

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23 décembre 2008

Bonne fête de Noël !

Joyeux_No_l


21 août 2008

Aux anciens de la 9ème Paris-FSE.

Messe_MontignacMontignac, août 1987. Messe au camp après une descente mouvementée de la Vézère en radeaux.

Pour tous les anciens de la 9ème Paris-FSE : si par le hasard d’une recherche sur internet, tu tombes sur ce blog et que tu aimerais retrouver d’anciens scouts, n’hésites pas, laisse un commentaire sous ce message, et je te donnerai le mode d’emploi du blog afin que tu puisses y contribuer.

A très bientôt,

Claude.

11 mai 2008

Centenaire de Guy de Larigaudie (1908-2008)

Larigaudie1

Guy de LARIGAUDIE, 18 janvier 1908 - 11 mai 1940

Le 11 mai 1940, il tombait au champ d’honneur dans les premiers jours de l’offensive allemande. Cette année, Guy de Larigaudie aurait eu 100 ans… Tout cela ne nous rajeunis pas hein…

Le 18 janvier 1908, Guy de Larigaudie naît à Paris, où il vit son enfance, jalonnée par les vacances aux "Gérauds", en Périgord. De 1914 à 1919, il demeure dans cette maison familiale avec sa sœur, découvrant la nature et parcourant la campagne. Après la guerre, il retrouve Paris et poursuit ses études jusqu’au baccalauréat en 1926. Les grands axes de sa vie s’organisent : découverte, Scouts de France (il est entré à la 12ème Paris en 1923) et appel de Dieu. Fin 1926, il entre pour deux ans au Séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Mais cette vie confinée ne lui convient guère et il doit quitter le séminaire en 1928. Malade, il séjourne plusieurs mois à Villard-de-Lans, où il constate que les courses en montagne lui réussissent beaucoup mieux que la chaise longue. Sa maladie ne serait-elle pas le manque d’aventure ? En même temps, il s’essaie à l’écriture et ses premiers articles paraissent dans la revue Scouts.

Les débuts
De retour à Paris, il multiplie les contacts littéraires puis effectue son service militaire dans les cuirassiers où il satisfait ses goûts de cavalier. En 1932, il reprend des études de droit, se passionne pour le scoutisme et la Route, continue à écrire mais son avenir le préoccupe. En 1933, si ses études de droit ne sont pas très réussies, sa nouvelle Yug paraît dans Scouts, illustrée par Pierre Joubert, et il gagne un peu d’argent. Fin 1934, il échoue à sa licence en droit, mais il fait partie de la délégation française au jamboree de Frankston en Australie, un périple de quatre mois qu’il décrit dans Vingt scouts autour du monde. Voyager et écrire lui tracent un avenir dont il est sûr désormais, avec toujours cet appel profond d’un service de Dieu dans une "aventure" missionnaire à laquelle il rêve souvent.

D’août 1935 à mai 1936, il réalise le rêve du voyage en Amérique. Ses économies très écornées par le prix de la traversée, il gagne sa vie au long du voyage. Sa débrouillardise, son amabilité souriante, sa confiance inaltérable font merveille et il trouve toujours un "job" ou un accueil. Au cours du périple américain, un voyage dans le voyage, en Polynésie, l’enthousiasme. Il en écrit deux livres : Par trois routes américaines et Résonances du Sud.

La route aux aventures
À peine revenu, il se remet au scoutisme, à l’écriture et … à la préparation d’un nouveau voyage, réellement aventureux cette fois, un raid automobile jusqu’à Saigon avec Roger Drapier, routier qui était déjà du voyage en Australie et excellent mécanicien. Plusieurs journaux, dont Scouts, vont relater ce raid qui part le 7 août 1937 du jamboree de Vogelenzang en Hollande et arrive, après des péripéties "homériques", à Saigon en mars 1938, toujours avec la Ford achetée d’occasion et baptisée "Jeannette". À partir de ses croquis et récits, Jacques Astruc et Pierre Joubert font vivre cette aventure aux Scouts de France au fil de son déroulement. Le livre que Guy de Larigaudie rédige à son retour alimente les rêves de futurs aventuriers, Dominique Lapierre, entre autres, en a témoigné. Dès son retour, il songe à deux projets : un tour du monde en avion et ensuite l’accomplissement de sa vocation missionnaire et humanitaire dans des léproseries.

En août 1939, il est mobilisé, et pendant "la drôle de guerre" de la fin 1939, il échafaude dans le plus grand secret le projet d’une expédition pour saboter le transsibérien par lequel le III° Reich reçoit des matières premières indispensables. Son aura rend les "services spéciaux" attentifs à son étude, néanmoins refusée, car la France n’est pas en guerre avec l’URSS. Au soir du 11 mai 1940, il trouve la mort dans un groupe de reconnaissance, à Musson, dans le Luxembourg belge, au lendemain du début de l’offensive allemande. D’abord enseveli sur place avec les autres soldats tués dans cette embuscade, son corps fut ensuite ramené dans la tombe familiale à Saint Martin de Ribérac.

"Chanter mon chant d’amour et de joie"

Dans ses affaires, on trouve une lettre écrite, au cas où il mourrait, à une carmélite avec laquelle il correspondait depuis de longues années, qui rassemble sa pensée et sa foi. On ne peut évoquer la vie de Guy de Larigaudie sans parler de sa relation à Dieu dans tous les instants de sa vie, comme sa correspondance en témoigne en permanence : "Je crois qu’Il me conduit par la main par des voies qui sont Siennes et qui me mèneront là où Il veut. Il n’y a que deux choses qui comptent : aimer Dieu du fond du cœur, d’un amour de gosse, d’un amour enfantin et total et ne chercher que sa volonté et pas autre chose. Avec cela Dieu n’attend pas, Il conduit." (Lettre à une amie du 6 décembre 1938.) En 1943, les Éditions du Seuil publient Étoile au grand large, à partir des notes qu’il préparait avant sa mobilisation. Là se révèle un homme de paix, de joie, d’enthousiasme, pénétré de l’amour de Dieu, de l’Humanité et de la Création.

Un jeune homme de son temps
Tout homme est à comprendre dans sa culture et son époque et Guy de Larigaudie est bien fils de son milieu et de son temps. Le Périgord et la maison familiale des Gérauds, le mode de vie de sa famille façonnent sa sensibilité, avec les travers inhérents à ces origines dans la France des années 30. Sa façon d’évoquer la vie aux Gérauds, avec "la hiérarchie du sol et de l’habitat, image fidèle de l’armature sociale de l’ancienne France", ses méditations sur "la place du maître" ou le "dîner aux bougies", son attachement à "ces domestiques d’autrefois, familiers et respectueux, qui naissaient et mouraient dans la même maison", sont imprégnés des images de "l’ancienne France" comme il le dit.

Mais en même temps, il a conscience que ce sont là des vestiges d’un mode de vie du passé et la nostalgie ne l’aveugle pas : "Ce temps est achevé (…) ce passé n’est plus qu’une chose brisée, mais dont il ne faudra pas, pour la valeur même de l’avenir, perdre la souvenance".  On sent bien que ses derniers textes, dans Le Chant du vieux pays, visaient ce but : se souvenir pour mieux entrer dans l’avenir.

Le regard qu’il porte sur les femmes est aussi marqué par l’esprit du temps et du milieu, celui des enseignements du père Doncoeur ou du chanoine Cornette aux aînés du scoutisme, mais il ne s’agit pas seulement pour lui de convenances morales. On comprend mieux sa pensée quand on la relie à la force sous-jacente qui le guide : un jour, chaque heure de sa vie ne sera consacrée qu’à Dieu. "C’est pour le seul amour de Dieu que, me piétinant le corps, j’ai joué l’indifférence", écrit-il en évoquant "les femmes les plus belles du monde" avec lesquelles il a dansé ! Il parle souvent des femmes, avec tendresse et sensualité, mais, après un portrait plein de fièvre, il écrit : "Il n’y avait qu’une chose à faire. Je ne l’ai pas faite. Je suis remonté à cheval et je suis parti à toute allure, sans me retourner, en pleurant de désespoir et de rage."

La vie d’un homme tué à 32 ans est nécessairement incomplète, on le ressent d’autant plus que sa correspondance parle constamment d’avenir et de projets qui germent. Si Guy de Larigaudie est bien un jeune homme de son temps, les choses de la modernité l’inspirent et l’enthousiasment. Elles lui permettent de découvrir le monde à grande allure, et sans la guerre, il aurait sûrement accompli un grand raid aérien. Elles lui révèlent le rétrécissement de la Terre, la solidarité sans frontière des hommes et la nécessité de ce qu’on a appelé depuis les engagements humanitaires. Par ses voyages, par la dimension internationale du scoutisme et par son attention aux coutumes, il découvre et vit une réalité de notre siècle : penser mondialement, agir localement.

Le découvreur, le voyageur
Tant qu’il n’avait pour perspective que le séminaire ou le droit, il s’étiolait physiquement, sauf peut-être aux scouts ! À Villard-de-Lans, après une excursion en montagne malgré les consignes de repos, il découvre que le ski à perdre haleine est son meilleur remède, et sa correspondance révèle alors le ton qui sera celui de l’écrivain globe trotteur. Il ne pressent pas en lui la veine du romancier. Ce qu’il réussit le mieux dans ses "romans scouts", c’est le regard sur la nature, la transcription de ses découvertes d’enfant courant librement dans la campagne. Et, de fait, il n’est jamais plus convaincant que quand il veut faire partager ce qu’il vit, voit et ressent.

On peut dire qu’il y a quelque chose de Tintin chez ce jeune homme qui devient "reporter aventurier" : dynamisme, curiosité, gentillesse, goût du risque … ! Quand le scoutisme lui donne la chance de partir à l’autre bout du monde pour plusieurs mois et de raconter ce voyage, sa plume s’affermit dans un ton émerveillé et cultivé. Il est viscéralement sensuel, il voit, hume, entend, éprouve douceur ou rudesse sur sa peau. Il est à l’affût de chaque nouveauté, de toute aventure possible, il est ému par la fraternité humaine, il vibre. Et plus encore quand le voyage de retour se fait par la Nouvelle-Calédonie, Tahiti, Panama et les Antilles, autant de "paradis terrestres" à ses yeux. Avec ce voyage et l’intérêt suscité par ses "reportages", il comprend que c’est l’aventure qui fait de lui un écrivain, qu’il lui faut découvrir pour pouvoir raconter et vivre toujours de nouvelles expériences humaines pour donner de l’épaisseur à son récit.

Le reporter et l’écrivain
Le voyage aux Amériques, par les Trois routes américaines, de New York à Lois Angeles, de la Californie au Canada et du Pacifique à Québec, confirme cette inspiration. Regard, enthousiaste mais lucide, d’un jeune homme pétri de "vieille France" sur le Nouveau Monde, rapports humains différents, méditations "spiritualistes" face à une société perçue comme "matérialiste", recherche des "valeurs éternelles de l’homme mises au-dessus du confort et du dollar", découverte d’une nature foisonnante et variée, travaux pour gagner sa vie, tout cela donne à ses notes de voyage une autre dimension que le récit d’un périple accompli par un dilettante bien élevé. D’autant que le voyage en Amérique est coupé par un nouveau voyage en Polynésie et jusqu’à l’île australe de Rurutu, chez le Père Calixte. Voyage enchanté et inoublié ! Guy de Larigaudie a maintenant un regard, des mots et une spiritualité pour nourrir ses écrits.

Le voyage préparé dès le retour sera tout aussi inoubliable, mais s’y ajouteront les péripéties qui feront sa gloire : le premier raid de Paris à Saigon en auto. C’est un autre personnage qui se révèle, audacieux et ingénieux, en équipe avec Roger Drapier et, en quelque sorte, avec l’auto "Jeannette" personnifiée avec humour. L’écrivain voyageur a trouvé son style : phrases courtes, paragraphes vifs, morceaux de dialogues, détails techniques, notations pittoresques, moments de joie, de peur, de lassitude… L’aventure a fait l’écrivain, comme la capacité d’émerveillement a enrichi l’homme. Même dans Étoile au grand large, où il s’efforce à une écriture plus philosophique, le lecteur est davantage touché par sa découverte de la vie au contact du monde, que par ses aphorismes de jeune moraliste.

Un homme de confiance
Une aptitude frappe chez lui, une "vertu scoute", la confiance. Dès le séjour à Villard-de-Lans il s’autonomise, fréquente des groupes différents, affermit ses capacités physiques, il a le temps de s’essayer à l’écriture, il prend confiance en lui … Cette confiance en ses aptitudes ne le quittera plus, de projet en réalisation, de carnets de route en livre. On pense à la phrase de Baden-Powell : "L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès". On pense également à la page sur la force du sourire, dans Étoile au grand large. Confiance dans les autres aussi, sans naïveté, par conviction que chaque être humain est "fils de Dieu", que toute créature est un reflet du Créateur, que "le moindre des hommes est plus grand que tous les mondes réunis". La confiance en la vie l’accompagne quotidiennement, non par vanité, mais parce qu’il faut "coller à la vie, en suivre souplement les moindres mouvements, sans jamais se raidir contre elle". Il y a chez lui une étonnante disponibilité, une aptitude à saisir l’occasion, qui alimentent sa soif de découverte. Cette confiance émerveillée trouve sa source dans une confiance de chaque instant en Dieu. Ce qu’il voit, attend, vit, contribue à "faire de sa vie une conversation avec Dieu". Qu’on s’en étonne, qu’on l’admire, qu’on puisse en être même parfois un peu agacé tant c’est un leitmotiv dans ses écrits, on ne peut comprendre Guy de Larigaudie qu’avec cette dimension. On a parlé de Routier de légende, on pourrait dire aussi "aventurier de Dieu" !

Michel Seyrat, auteur de 100 ans de scoutisme,
Presses d’Ile de France, Paris, 2007.

7 mai 2008

Aigles, toujours à tire d'ailes.

Joyeux cri que celui de la Patrouille des Aigles.Aigle

Cette patrouille aura vécu une simple année. Elle fût créée en septembre 1986 suite au départ de Paul de V., CP des Élans. La patrouille des Aigles, ex Élans donc, était composée exclusivement de collégiens et lycéens de la Maîtrise de Montmartre.

Nous disposions d’un statut à part, car les élèves de la Maîtrise de Montmartre, en plus d’être des collégiens et lycéens comme les autres, étaient formés au chant liturgique (en fonction de leur capacité vocale du Soprane à la Basse) ou à l’animation liturgique à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (du céroferaire, servant chargé de porter la lumière pour la communion, jusqu’au cérémoniaire chargé d’organiser les cérémonies liturgiques et de veiller à leur bonne exécution). Ceci impliquait donc une présence aux cérémonies religieuses pour la quasi totalité des dimanches et jours de fêtes, ce qui ne nous laissait pas beaucoup de loisirs pour participer aux sorties proposées par la troupe lors de certains week-ends.

Heureusement il nous restait le camp d’été, cette année là en Dordogne, comme l’illustre si bien la photo d’introduction à ce blog.

Emmanuel

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